AFFAIRE DU TERRAIN DE LA SAINTE-FAMILLE VILLEURBANNE
LA SAGA DU CJCL
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HISTOIRE DU CLUB DES JEUNES DE CROIX-LUIZET
Dans
les années 60, il n'y avait que peu d'organisations ou de lieux vers
lesquels les jeunes pouvaient se tourner pour leurs activités de
loisirs. C'est ainsi qu'est né le club des Jeunes de Croix-Luizet en
septembre 1964 avec une première réunion dans un café regroupant une
cinquantaine de jeunes entre 15 et 22 ans. Une des premières
difficultés était de trouver d'un local adéquat. Un
article du Progrès témoigne de cette
recherche. Devant
le refus d'un grand nombre de propriétaires, il fut décidé de le
construire : et le lieu choisi fut tout simplement dans le terrain de
la Sainte-Famille, au fond, à proximité du terrain de basket. Une
première offre vint d'un local en bois que l'on démonta et transporta
sur les lieux. Mais bien vite, il devint évident que cette solution
n'était pas possible. Dès lors, un permis de construire fut déposé et
accepté. Et un industriel lyonnais, ancien de Croix-Luizet offrit la
toiture, un artisan les portes et fenêtre, un autre les moellons, etc.
Entre temps, de nombreuses activités avaient été mises en place, des boums, des sorties de ski et d'escalades, etc., toutes ces activités soutenues et racontées dans un journal bimensuel dénommé "LE ...". Et aussi chaque année était organisée une séance de variétés avec pièces de théâtre et les musiciens du groupe Dakotas du quartier. Voir un exemple du journal relatant la création du CJCL.
Et la construction commença en 1966. Voir des photos de cette construction, le carton d'invitation et un article de journal relatant l'inauguration le 4 mai 1968.
Durant
la construction du local. Source : Archives CJCL. |
Une
sortie de ski Source : Archives CJCL. |
Une
pièce de théâtre Source : Archives CJCL. |
L'inauguration
du local. Source : Archives CJCL. |
Partie
de foot. Source : Archives CJCL. |
Lors d'une boum. Source : Archives CJCL. |
A
son apogée, il regroupera près de 150 jeunes. Après mai 1968, le monde
avait changé, certains garçons étaient partis pour leur service
militaire, d'autres jeunes avaient déménagé pour leurs études,
s'étaient mariés, avaient trouvé du travail hors de Villeurbanne, etc.
Et la succession ne fut pas très facile entre la génération des
constructeurs (très motivés) et celle des utilisateurs (moins motivés).
Le projet de construction d'un immeuble donnera le coup de grâce : voir
la lettre d'expulsion datée de
1972.
Mais
nombreux furent des membres actifs du CJCL à être impliqués dans l'affaire du terrain
de la
Sainte-Famille, car c'était tout un pan de leur histoire qui
s'écroulait.